Ce ne sont pas des policiers ordinaires qui se sont présentés à mon domicile, mardi, à 6h05 du matin. Les neuf agents des services de renseignement intérieur (DGSI) qui ont perquisitionné mon appartement, en compagnie d'une juge d'instruction, sont spécialisés dans la lutte anti-terroriste. Trois d’entre eux étaient des experts en informatique. Alors que leurs collègues fouillaient mon appartement, ils se sont dirigés vers mes ordinateurs et mon téléphone, ils y ont branché des clés USB et d’autres équipements, avant d’aspirer leurs données. C’est d'ailleurs la principale raison qui explique pourquoi la fouille de mon appartement a duré près de dix heures. J’ai ensuite été conduite à l’hôtel de police de Marseille, où j’ai enfin pu être accompagnée d’un avocat. À chacune de mes auditions, face aux questions parfois manipulatoires des policiers, j’ai inlassablement fait valoir mon droit au silence. Au cours de l’un de mes nombreux interrogatoires, toujours entrecoupés de passages en cellule, un enquêteur m’a appris que je faisais l’objet d’une surveillance depuis un certain temps. J’ai ensuite passé la nuit en cellule, sur un matelas en mousse. J’ai eu soif et froid. Les auditions ont repris le lendemain, toute la journée, avant que je sois libérée en début de soirée, après 39 heures de garde à vue. Les policiers m’ont fait sortir du commissariat par la porte de derrière, et sans prévenir mon avocate, de sorte que j’ai raté le comité d’accueil qui m’attendait devant… |
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