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الخميس، 30 نوفمبر 2023

Opération Lamantin Quand la France combattait le Polisario pour aider la Mauritanie

Article de Yassine Benargane
Entre 1977 et 1978, la France est intervenue militairement en Mauritanie pour protéger ses intérêts et riposter contre l’assassinat et le kidnapping de ses ressortissants. L’Opération Lamantin conduira finalement à la Mauritanie de signer un accord de paix avec le Polisario pour se retirer d’Oued Ed-Dahab et reconnaître la «RASD». Mauritanie – France, des otages et des intérêts Le gouvernement français intervient alors, en signant le 2 septembre 1976 un «Accord d'assistance militaire», qui «prévoyait une aide française pour l'organisation, l'équipement et l'entraînement des armées et de la police nationales», écrivent Stephen Zunes et Jacob Mundy dans «Western Sahara: War, Nationalism, and Conflict Irresolution» (Editions Syracuse University Press, 2010). Le Front Polisario se concentre alors sur un emplacement stratégique qui porte un coup dur aussi bien à la Mauritanie qu’à la France : le chemin de fer reliant Zouerate à Nouadhibou, construit et entretenu par la France et considéré comme «artère principale de l’économie du pays». «Le Polisario s’appuie sur une tactique de guérilla basée sur des montures rapides capables de surprendre la cible et de revenir rapidement d’où elle vient. Dans ce cadre, la Land Rover a remplacé le chameau, la Kalachnikov et parfois des missiles sol-air, remplaçant l'épée», écrit le général Michel Forget, dans «Mauritanie 1977 : Opération Lamentin».
Le dispositif aérien mis en place par la France. / Ph. pilote-chasse-11ec© Fournis par Yabiladi Le dispositif aérien mis en place par la France. / Ph. pilote-chasse-11ec Ainsi, le 1er mai 1977, Zouerate est attaquée par le Polisario qui tue deux Français et enlève six autres. La ville est à la merci des mercenaires du Front qui la revisite à deux autres reprises. Lors de la dernière, ils attaquent, le 25 octobre, le train et capturent deux Français et 18 Mauritaniens, offrant à la France un argument solide pour intervenir militairement. Car, avant de prendre la décision de venir en aide à la Mauritanie, les Français ont appelé l'Algérie à intervenir pour secourir les prisonniers sur son territoire, en vain. Toutes les tentatives visant à établir la communication avec le Polisario ont échoué. Trois frappes aériennes qui font mal au Polisario Le 7 novembre 1977, au lendemain des négociations, l’Algérie a organisé «la grande manifestation contre une éventuelle intervention militaire française» contre le Polisario et «la plus grande manifestation anti-française depuis la guerre de libération», font remarquer Stephen Zunes et Jacob Mundy. En réalité, l’intervention française avait été approuvée en principe le lendemain de l’attaque du train, le 28 octobre. Un général de l’armée de l’air a été nommé commandant de l’opération et les préparatifs ont commencé pour l’opération qui sera baptisée «Lamantin». Elle consiste en des tirs aériens directs, effectués entre décembre 1977 et mai 1978 sur les colonnes du Front bien que ce dispositif ne soit maintenu en place jusqu’en mai 1980, explique Raiymbek Mukhamediyar dans un article intitulé «Opération Lamantin».
Les Jaguars de l'armée française. / Ph. pilote-chasse-11ec© Fournis par Yabiladi Les Jaguars de l'armée française. / Ph. pilote-chasse-11ec Le 22, un convoi de 50 voitures du Polisario a également attaqué le train au niveau du village Twajeel. Cela conduit le commandant de l’opération Lamantin de devenir le «commandant des forces françaises en Mauritanie». Le 29 novembre, la France place ainsi ses parachutistes en alerte et envoie des renforts depuis le Cap Vert et le Sénégal. «La base française de Dakar abritait dix-huit avions Jaguar et douze avions de combat, avions de reconnaissance et avions de ravitaillement Mirage III, ainsi que des avions ravitailleurs KC-135», écrivent Stephen Zunes et Jacob Mundy. Le 12 décembre, les forces françaises obtiennent officiellement le feu vert pour attaquer, suite à une opération des milices du mouvement séparatistes à Zouerate. Deux avions Jaguar attaquent alors le convoi, permettant de détruire un quart des véhicules du Polisario et libérer des otages mauritaniens. Le même convoi sera attaqué à nouveau alors qu’il se retirait du territoire mauritanien, provoquant la décimation d'un tiers des véhicules. Un avion français faisant la reconnaissance tout au long de la voie ferrée mauritanienne. / Ph. pilote-chasse-11ec© Fournis par Yabiladi Un avion français faisant la reconnaissance tout au long de la voie ferrée mauritanienne. / Ph. pilote-chasse-11ec L’intervention qui démasque le soutien algérien au Polisario ? Les forces françaises recevront un autre feu vert le 18 décembre 1977, détruisant ainsi la moitié des véhicules du Polisario et permettant à l’armée mauritanienne d’acter sa vengeance. Elle peut désormais faire face à deux attaques du Polisario sans l’intervention de la France, le 2 et le 28 février 1978, rapporte le général Michel Forget. L’intervention française dans le cadre de l’opération Lamantin avait suscité plusieurs interrogations à l’époque. Car, si certains estiment que «les otages n’avaient servi que de prétexte au gouvernement français pour riposter contre le Polisario, qui avait sérieusement déstabilisé la Mauritanie et menaçait de plus en plus le Maroc», d’autres rappellent que l’opération n’a pas permis grand-chose. La faiblesse des forces mauritaniennes conduira finalement au renversement du président Mokhtar Ould Daddah au milieu de 1978.
Un véhicule mis hors service. / Ph. pilote-chasse-11ec© Fournis par Yabiladi Un véhicule mis hors service. / Ph. pilote-chasse-11ec Les nouveaux dirigeants s’attableront avec le Polisario pour conclure, en août 1979, un accord de paix ; Nouakchott se retirant de la partie sud du Sahara tout en reconnaissant la «RASD». Le gouvernement français aurait joué un rôle dans cet accord, comme l’écrivent les auteurs de «Western Sahara: War, Nationalism, and Conflict Irresolution». Un plan que le roi Hassan II va parvenir à faire échouer à temps. Mais l’opération Lamantin coutera cher à la France, notamment pour ses intérêts en Algérie. C’est d’ailleurs au cours de ses interventions et à la suite des frappes aériennes que le président algérien Houari Boumedienne, qui était contre l’intervention pour ne pas révéler le grand soutien algérien au Polisario, nationalise plusieurs sociétés françaises. A l’image de son opération Ecouvillon, durant laquelle elle combattait avec l’Espagne l’armée de libération nationale-section Sud dans le Sahara, la France est intervenue militairement de décembre 1977 à juillet 1978 en Mauritanie, pour protéger ses intérêts et venir en aide au pouvoir de Mokhtar Ould Daddah. En effet, les accords de Madrid, signés le 14 novembre 1975 entre le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie ont permis à celle-ci d’hériter la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab. Le pays, qui venait à peine de souffler sa 15e bougie après son indépendance de la France en novembre 1960, se transforme vite en une cible facile pour les mercenaires du Polisario, ayant déjà affuté ses techniques de guérilla. https://www.yabiladi.com/articles/details/85225/operation-lamantin-quand-france-combattait.html?utm_source=rss_yabiladi

الأربعاء، 29 نوفمبر 2023

presiones para silenciar a Ana Pardo de Vera periodista y directora corporativa de Público

Ana Pardo de Vera Ana Pardo de Vera, nacida en Lugo, es filóloga y periodista. Ha trabajado en varios medios de comunicación, como Sur de Málaga, La Voz de Galicia, Tiempo, Diario 16 o Público, donde actualmente es directora corporativa y de relaciones institucionales. Fue asesora en tres ministerios durante la etapa de Gobierno de Zapatero, en Defensa, Industria y Turismo, y Vicepresidencia de Política Territorial. Colabora con otros medios como Mediaset, RTVE, Catalunya Ràdio, TV3 o ETB y es coautora del ensayo La armadura del rey. @pardodevera en Twitter y @anapardodevera en Instagram
Ana Pardo de Vera periodista y directora corporativa de Público No suelo hacer nunca estas cosas, pero debido a la situación que estamos viviendo, no tengo otra opción. Hola, soy Ana Pardo de Vera, periodista y directora corporativa de Público, y hoy te escribo porque tengo algo realmente importante que contarte sobre mi vida, sobre el periódico y sobre tu papel en todo esto. Verás, llevo 25 años dedicándome a la profesión. Un cuarto de siglo en el que mi amor por el periodismo me ha llevado a tener que defenderme con uñas y dientes por publicar la verdad que otros intentan ocultar. No ha pasado tanto tiempo desde aquella vez en la que tuve que presentarme en los juzgados de Plaza de Castilla por una querella de Eduardo Inda o cuando la Policía Judicial entró en la redacción en busca de unas grabaciones sobre la investigación del señor Villarejo. Fue increíble la presión que hicieron para silenciarnos. Pero no lo consiguieron. Esta vez es distinto. Esta vez, después del ataque informático que hemos sufrido, las consecuencias económicas y periodísticas a las que nos enfrentamos son muy graves. Y necesitamos tu ayuda y la de todas las personas comprometidas con el periodismo para defender Público. El periódico de referencia de la izquierda, el periódico de las investigaciones y de la rebeldía, el periódico que tantas veces ha intentado silenciar la derecha, Público, necesita 1.900 nuevos suscriptores para seguir adelante con el periodismo valiente y de izquierdas. Hoy te escribo porque espero, de todo corazón, que tú seas una de esas 1.900 personas que defienda Público frente a todos los que nos quieren callados. Te dejo aquí el enlace desde donde puedes unirte a nosotros y ser parte de uno de los retos más importantes de nuestra historia: https://s.publico.es/únete-reto-Público Gracias por tu compromiso, gracias por defender Público.

الاثنين، 27 نوفمبر 2023

المواطن الأمازيغي بين فاتح السنة الأمازيغية عطلة رسمية، و إنعدام أبسط ظروف العيش الكريم

بمناسبة تبني الدولة في المغرب، فاتح السنة الأمازيغية عطلة رسمية، بعد أن كانت تطالب بها فعاليات أمازيغية منذ سنوات. أقولها و بصراحة لا يزال المواطن الأمازيغي يعيش نفس الواقع المزري، من تهميش و إنعدام أبسط ظروف العيش الكريم بين الجبال و الوديان، و الخطير ما في الأمر أن بيئته و ثراوته الطبيعية يغزوها التلوث الرأسمالي الكمبرادوري و توابعها و بات الأمازيغ ينقرضون، لتظهر فئة من أمازيغ الميتروبول ذووا النسق العرقي الضيق، و الذين طبعوا مع كل أشكال الإسترزاق مع كائنات جديدة من الزواحف على شاكلة ،بعض المتملقين للسلطة و المال من أشباه المثقفين و المخزنيين الجدد، و البورجوازيية الحضرية الجديدة التي أتخمها إقتصاد الريع ،و أبناء أعيان الإستعمار السابقين، بل إنتقل بعضهم إلى التصهين مقابل المال أو تصفية حساب تاريخي ما ، عبر الترامي في خطاب عرقي وشوفيني فارغ، لينحرف الصراع عن سياقه التاريخي و الحقوقي و السياسي الديموقراطي ، و تتحول سنوات من النضال إلى ذكرى و رموز شكلية تترددها الأجيال في المناسبات و الملتقيات و التجمعات الخاصة و العامة، ليتم إحتواء القضية في وعاء عميق و مغلق، مثل ما وقع لتجربة اليسار و الإسلاميين.

الأحد، 22 أكتوبر 2023

مؤتمر للسلام في القاهرة : وغزة تحت القصف و الحصار


بعد الإدانة الشعبية في كل دول العالم للإبادة الجماعية لسكان غزة الفلسطينية، ينعقد المؤتمر الدولي للسلام في القاهرة، و هي مسرحية أخرى للدعاية الإعلامية لإمتصاص الإدانة الشعبية.  

في ظل عدم وقف القصف والتقتيل للمدنيين الفلسطينيين، و إستمرار الحصار الشامل لغزة، ينعقد هذا المؤتمر  بدون مشاركة الأطراف المعنية و هم  ممثلوا غزة من حماس، و حزب الله من جنوب لبنان، والصهاينة المجرمون قتلة الأطفال و النساء ، و بحضور أمريكا و أوروبا المشاركون بالسلاح والدعم السياسي للصهاينة، ثم مشاركة راعي الفساد عباس رئيس عصابة السلطة الفلسطينية العميلة للصهاينة و التي تقاتل حماس أيضا و تسرق أموال غزة المحاصرة، وبحضور المجرم السيسي الخائن قاتل الشعب المصري، الذي أخلى بلدة  سيناء من سكانها لتهجير الفلسطينيين إليها




وحضور الحكام العرب صنيعة الإستعمار و هم قتلة و مجرمون و الكل تابع لأمريكا ينتظر أن يقبض ثمن الخيانة للدم الفلسطيني المهدور.
كالعادة فان المستفيد الوحيد هم الصهاينة، حيث، يمنحون لهم مزيدا من الوقت للقتل والتهجير   .

الاثنين، 25 سبتمبر 2023

Ariane Lavrilleux Journaliste à Disclose J’étais sous surveillance de la DGSI

 




الأربعاء، 20 سبتمبر 2023

Ariane Lavrilleux Une journaliste de  Disclose  en garde à vue après une enquête sur l’armée

 



Nous vous écrivons ce matin pour vous informer d'une situation grave et inquiétante. Une perquisition est en cours depuis 6h00, ce mardi 19 septembre, au domicile personnel d’Ariane Lavrilleux, journaliste de Disclose et co-autrice de la série d’enquêtes « Egypt Papers ». Accompagnés d’un juge d’instruction, des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont placé la journaliste en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour compromission du secret de la défense nationale et révélation d'information pouvant conduire à identifier un agent protégé, ouverte en juillet 2022.

 

L’objectif de ce nouvel épisode d’intimidation inadmissible à l’égard des journalistes de Disclose est clair : identifier nos sources ayant permis de révéler l’opération militaire Sirli, en Égypte. En novembre 2021, Disclose s’appuyait sur plusieurs centaines de documents « confidentiel-défense » pour documenter une campagne d’exécutions arbitraires orchestrée par la dictature égyptienne du maréchal Al-Sissi, avec la complicité de l’État français.

 

Nos articles sur l’opération Sirli :

 

Opération Sirli, révélations sur la complicité de l’Etat français dans des bombardements contre des civils en Égypte

Pourquoi révéler des informations « secret-défense »

Egypt Papers : le gouvernement étouffe le débat démocratique

Nous vous tiendrons informé·es des suites de la garde à vue d'Ariane dès que nous aurons de ses nouvelles. En attendant, vous pouvez aider Disclose en relayant massivement cette grave atteinte à la liberté de la presse autour de vous : transférez cet e-mail et partagez nos messages sur les réseaux sociaux (X ex-Twitter, LinkedIn). Si vous en avez les moyens, vous pouvez aussi continuer à soutenir notre action avec un don, mensuel ou ponctuel.

 

Mathias Destal

Cofondateur et rédacteur en chef de Disclose







Chers lecteurs et lectrices, chers soutiens,

 

Cela fait plus de 24 heures que la journaliste de Disclose, Ariane Lavrilleux, est privée de liberté. Cette situation insupportable a commencé hier, mardi 19 septembre, à 6h00 du matin, lorsqu’une juge, accompagnée de policiers de la DGSI, le service de renseignement intérieur français, a frappé à la porte de son appartement marseillais pour lui notifier son placement en garde à vue. Pendant près de 10 heures, elle a dû faire face, seule, à la violation de son intimité et à la fouille complète de son domicile – elle ne pouvait être accompagnée d’un avocat. Il a fallu qu’elle attende 15h30 pour enfin s’entretenir avec un avocat marseillais, mandaté par Disclose. Cet échange a duré 30 minutes. Ariane a ensuite été conduite à l’hôtel de police de Marseille pour y être interrogée par les mêmes policiers qui ont retourné son appartement. Ses auditions se sont terminées tard dans la soirée. Elle a ensuite passé la nuit en cellule. L’interrogatoire a repris ce mercredi matin, en présence de l’avocate de Disclose.

 

Depuis plus de 24 heures, Ariane Lavrilleux est traitée comme une délinquante. Or, elle est journaliste. Une journaliste avec qui nous travaillons depuis plusieurs années sur la question des ventes d’armes de la France. Et c’est parce qu’elle pratique son métier de façon rigoureuse et exemplaire qu’elle subit la violence d’une procédure d’exception dont le seul but est de traquer nos sources. D’après les derniers éléments dont nous disposons, les services de renseignement lui reprochent d’avoir signé dans Disclose une série d’articles basés sur des informations « confidentiel-défense ». Cinq en tout.

 

Il y a d’abord l’enquête « Egypt Papers » sur les compromissions de la France avec la dictature d’Al-Sissi, mais aussi nos révélations sur une vente de 30 avions Rafale à l’Égypte ; celles sur du matériel de guerre livré à la Russie par la France et employé dans l’invasion en Ukraine ; une enquête sur des livraisons d’armes à l’Arabie saoudite et enfin un article prouvant que la France a fermé les yeux lorsque les Émirats arabes unis ont envoyé, en secret, des armes en Libye afin de servir les ambitions militaires du général Haftar. Nous avons publié ces informations confidentielles car elles étaient, et elles restent, d’intérêt général. Elles éclairent le débat public sur la réalité des relations diplomatiques de la France avec des dictatures. Elles jettent une lumière crue sur des armes, fabriquées dans notre pays, et retournées contre des populations civiles, au Yémen et en Égypte. Qu’importe si ces révélations sont gênantes pour l’État français : Ariane doit être libérée au plus vite, sans aucune poursuite.

 


 

Mathias Destal

Cofondateur et rédacteur en chef de Disclose

Mathias a travaillé au service investigation de Marianne entre 2012 et 2017. Il est l’auteur de nombreuses enquêtes sur l’extrême droite, co-auteur du livre enquête Marine est au courant de tout… (Flammarion) paru en 2017 et du documentaire Front National : les hommes de l’ombre diffusé sur Envoyé Spécial. Il a collaboré avec plusieurs médias dont le Canard Enchaîné, le Journal du Dimanche ou Arte.